Webinaire Mobilité et pratiques du quotidien dans les espaces peu denses : le replay est désormais disponible

120 participants ce 21 septembre. 96% des répondants recommanderaient ce webinaire

La D 951 (route de Chauvigny) au rond-point de l'échangeur entre la D 951 et la RN 147, dans le sens Chauvigny/Poitiers | Thierry Degen / Terra

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Le replay de la seconde conférence Université Gustave Eiffel-CMVRH est désormais disponible. Il portait sur la mobilité et pratiques du quotidien dans les espaces peu denses

Quels enjeux et quelles pistes pour l’adaptation aux changements climatiques ?
Nous recevions les chercheurs Caroline Gallez et Alain L’Hostis. Grâce à eux, nous avons pu rectifier des idées reçues par exemple sur la ruralité ou la mobilité dans les secteurs peu denses. Nous avons découvert tout un éventail de solutions proposées par la recherche pour soit réduire les besoins de mobilité, soit pour faciliter une mobilité bas carbone.

Le contexte du sujet

Dans le contexte des urgences environnementales et notamment climatiques, les pouvoirs publics se trouvent confrontés à un dilemme : celui de réguler de manière volontariste les déplacements des personnes et le transport des marchandises afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en maintenant des conditions d’accès équitables aux ressources du quotidien.

Les dynamiques en cours montrent que la croissance démographique est tirée par les communes rurales sous l’influence d’un grand pôle urbain. Celà s’accompagne d’une extension des espaces périurbains .

Cette organisation n’est rendue possible que par un usage toujours massif de l’automobile,. Ce mode de transports recouvre 85 % des déplacements pour les communes de faible densité (inférieure à 64 hab./km²). Et en France, en 2017, plus d’un ménage sur deux (60%) habite dans une commune de densité faible ou intermédiaire (inférieure à 310 hab./km²).

Vu les urgences environnementales et notamment climatiques, les pouvoirs publics doivent résoudre une équation difficile : parvenir à réguler les déplacements des personnes et le transport des marchandises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en maintenant des conditions d’accès équitables aux ressources du quotidien.

Or la question de l’accès à l’emploi, aux commerces, à l’éducation, la santé, les loisirs se pose de manière particulière dans ces espaces de densité faible ou intermédiaire. Non seulement les aménités y sont en moyenne moins nombreuses, mais l’accès aux différents modes et services de transport y est souvent faible. Cette situation crée une forte dépendance à l’égard de la voiture.

Le saviez-vous?

  • En France en 2017, 33% des ménages habitent des communes rurales, 19% dans le périurbain et 14% des territoires ruraux dits « autonomes », c’est-à-dire à l’écart de l’influence d’un pôle urbain.

    Parmi ceux qui habitent les espaces urbains, 38% habitent les communes de forte densité et 29% des communes de densité intermédiaire (autour de 310 hab./km2). Ce sont donc plus 60% des ménages français qui habitent une commune de densité faible ou intermédiaire.

Les questions abordées lors de ce séminaire

Quels sont les principaux enjeux en matière d’accès aux aménités dans ces espaces de densité faible ou intermédiaire ?
Les problèmes se posent-ils partout et pour tout le monde de la même manière ?
Comment réfléchir à l’accessibilité dans un contexte de nécessaire adaptation au changement climatique ?
Quelles sont les pistes d’action possibles et réalistes dans les domaines de la mobilité, de l’aménagement du territoire, de l’offre de services, de l’offre de logement abordable ?

Deux intervenants spécialistes des questions de mobilité, d’aménagement et de politiques publiques dresseront un état des lieux et esquisseront leurs pistes de réflexion et d’action pour l’avenir . Ils travaillent tous deux au Laboratoire Ville-Mobilité-Transport. C’est une unité mixte de recherche de l’Université Gustave Eiffel et de l’Ecole nationale des ponts et chaussées. Nos deux chercheur.es présenteront notamment la déclinaison en France du modèle urbain du Transit Oriented Development, c’est-à-dire d’un urbanisme orienté vers les transports en commun.

Nos experts

Caroline Gallez

Directrice de recherche
Laboratoire Ville-Mobilité-Transport
Docteure en économie
Membre du réseau européen de formation TOD-IS-RU
Membre du comité d’orientation du Forum Vies Mobiles
Caroline Gallez

Caroline Gallez s’intéresse aux problématiques de justice sociale et environnementale face à la mobilité et aux instruments de régulation de la mobilité pour répondre à l’urgence climatique. Ses travaux récents portent sur les politiques publiques et l’action collective dans le domaine de la mobilité et de l’énergie face aux impératifs de transition écologique. Elle a codirigé avec Olivier Coutard (CNRS-Latts) un ouvrage collectif sur les logiques d’action vers la transition énergétique en région Ile-de-France (paru en mai 2023 aux Editions l’Œil d’Or).

Économiste de formation (doctorat de l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne), elle a soutenu une habilitation à diriger des recherches en aménagement et urbanisme à Université Paris-Est en 2015 (La mobilité quotidienne en politique. Manières de voir, manière d’agir). Elle participe au réseau européen de formation TOD-IS-RUR qui questionne les modalités de coordination urbanisme-transport dans les régions d’urbanisation diffuse en Europe. Elle est membre du comité d’orientation du Forum Vies Mobiles, laboratoire de recherche financé par la SNCF qui travaille sur la « transition mobilitaire ».

Alain L’Hostis

Directeur de recherche
Laboratoire Ville-Mobilité-Transport
Docteur en aménagement du territoire
Alain L'Hostis

Alain L’Hostis travaille sur les distances géographiques. Ce thème englobe la mobilité et la forme urbaine, faisant écho à la définition de l’urbanisme (Offner 2010) comme la création de distances entre des fonctions urbaines. Il développe en particulier des recherches sur le "Transit Oriented Development", un modèle urbain structuré autour des transports publics.

Ses travaux actuels portent sur :

  • l’évolution de la culture de mobilité en Europe (REBALANCE),
  • l’intégration des solutions de mobilité partagées dans les projets d’extensions urbaines (SHARE North squared),
  • le renouvellement du modèle TOD par l’intermodalité entre les micromobilités et le train (thèse de D. Moinse),
  • la capitalisation des connaissances européennes sur le modèle de la ville du quart d’heure (ACUTE).

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